[Kitetoa, les pizzaïolos du Ouèb

Economie.com

  Depuis plus d’un an, un de mes amis, Jean-Michel Billaut, vénéré et vénérable gourou français de l’Internet, s’époumone dans les conférences : " méfions-nous, l’économie américaine est en train de se recentrer sur Internet, le réseau devenant l’un de ses nouveau moteurs. L’attentisme est un risque ". Même s’il prêche un converti, je ne pouvais - que je sois dans la salle ou à la tribune à ses côtés - réprimer un petit sourire. Peut-être en fait-il un peu trop, me disais-je.

Un petit voyage d’une dizaine de jours au cœur de la Silicon Valley m’a éclairé. D’une part Jean-Michel n’exagère pas, d’autre part, la France risque de ne jamais rattraper le retard enregistré jusqu’ici.

Signe qui ne trompe pas, Internet est un sujet traité (rabâché?) par la presse nationale de façon quotidienne. La section " économie " accueille la majorité des articles, mais la rubrique " vie pratique " n’est pas en reste.

Un article parmi bien d’autres a retenu mon attention. Le jour de son introduction au Nasdaq, Level 3 avait les honneurs de USA Today. Level 3 n’est que l’une des innombrables success stories comme Netscape et autres Yahoo ou Amazon. Sauf qu’il s’agit d’un projet relativement plus ambitieux, visant à mettre en place un réseau national de téléphone reposant uniquement sur les protocoles TCP/IP. Adieu vieux système commuté qui n’a pas su évoluer depuis 100 ans… La téléphonie sur Internet, tout le monde en parle, elle arrive. Rien de bien fascinant donc, me direz-vous, dans cet article. Pourtant…

Ce qui est intéressant, c’est de voir comment une entreprise est née autour d’un projet. Comment, également, le management, qui n’avait plus besoin de travailler depuis longtemps malgré ses 30 à 40 ans de moyenne d’âge, a tout quitté pour rejoindre l’aventure, en y participant financièrement.

On sent derrière cet article plusieurs leviers qui permettent ce type de success stories. En autres, la flexibilité de l’emploi (Note: dans les deux sens… schématiquement le bon côté lorsqu’elle est utilisée par les employés et le mauvais, lorsqu’elle l’est par les dirigeants).

Mais aussi l’imbrication entre la recherche, le secteur privé et les financiers. Ce dernier levier est essentiel. Notons que la confiance (l’aveuglement ?) des investisseurs est sans doute l’une des clefs essentielles de ces succès. Disons plutôt qu’il s’agit d’un cercle… plus ou moins vertueux : les entrepreneurs créent des entreprises qui , vue la croissance d’Internet, devraient engranger, un jour, de très beau bénéfices. Ceci étant fait, les investisseurs font leur travail et misent sur ces valeurs lorsqu’elles sont introduites sur le Nasdaq (par exemple). Dès lors, les titres montent en flèche les premiers mois. Généralement, l’histoire finit ainsi : les dirigeants de l’entreprise se retirent, pour faire autre chose (merci aux stock options et autres participations sans quoi tout cela… bla, bla, bla). Les investisseurs vendent, le titre s’effondre. Mais, quelques nouvelles liées à la technologie développée par les entreprises en question ou l’annonce de quelques ventes et d’un faible bénéfice trimestriel permettent au titre de s’envoler à nouveau. Tout cela semble bien spéculatif. Mais la spéculation, c'est bien de créer de l'argent sur du vent, non ? Tant que ça marche...

Dans l’histoire, qu’on le veuille ou non, que cela plaise ou hérisse, la seule entreprise du secteur pour qui la hausse du titre peut reposer sur quelque chose de solide est Microsoft. Avec plus de 2 milliards de dollars investis chaque année en R&D, avec un management capable d’un tel reniement de ses convictions pour le salut de l’entreprise (qui sait faire faire faire un virage à 90° à un pétrolier comme Microsoft en une journée, à part Bill Gates ?), il est clair que le combat est impossible. Certaines entreprises pourront croître aux côtés du géant, mais sauf tremblement de terre imprévisible, il est peu probable que David puisse, cette fois, renverser Goliath.

Tu t’es vu sans ton point com ?

Il est peu probable que les banquiers français suivent ce genre de mouvement, reposant généralement sur la spéculation. Sans doute un problème de " confiance " comme disent les économistes. N’a-t-on pas vu un représentant de l’Association Française des Banques dire dans une émission de télévision " nous ne sommes pas là pour financer l’économie ! " ?

Dès lors, il semble impossible que l’on rattrape le retard accumulé. La recherche (les universités) ne pourra pas toujours jouer un rôle qui revient normalement aux banquiers ou aux entreprise de capital-risque.

On est donc encore bien loin ici des affiches publicitaires qui vantent, sur les autoroute américaines, les mérites de Hotbot, d’Infoseek, de E*Trade et d’autres www.quelquechose.com qui sembleraient être une incantation macabre pour la plupart de nos concitoyens.

Enfin, ce retard semble réel quoi qu’en dise le clan des optimistes.

;-)

En effet, il est clair que nos TPE (très petites entreprises) n’ont pas encore leur serveur et n’en voient pas l’utilité. Sans doute ne croient-elles pas à l’effet " vie locale " pourtant démontré par la ville de Parthenay. Bref. Aux Etats-Unis, votre serviteur a été marqué par le fait que tous les commerçants ou presque, affichent l’URL de leur serveur sur la porte de leur établissement et sur le ticket de caisse…Cela est aussi, peut-être, rendu possible par le prix de la création et de l’hébergement des serveurs en question.

Kitetoa

Quelques images


Note:

De fait, la flexibilité de l’emploi permet, dans la Silicon Valley, à tout un chacun de changer rapidement de métier, de société. Certaines étant prêtes à débaucher des salariés du concurrent pour des sommes parfois impressionnantes. En clair, on se croirait revenus dans les années 70 en France, lorsque l’on pouvait retrouver un travail le lendemain de son départ d’une entreprise. Cela ne doit pas toutefois pas occulter le fait que la flexibilité de l’emploi se traduit aussi par une disparition plus ou moins rapide et totale des protections sociales auxquelles nous sommes habitués dans ce pays. Et la colère de Dieu sera telle face à l’aveuglement des hommes, qu’il précipitera en premier dans le chômage ceux qui réclamaient plus de flexibilité ! …… Non…. Je rigole….. Excusez-moi, je me suis laissé aller. Mais ça fait du bien…si, si, vraiment

;-))

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