[Kitetoa, les pizzaïolos du 
Ouèb

Thoughts on Sates and journalists' sort of terrorism...

Ce papier a été publié le 31 mai 2003 sur le site www.Anti-G8.org. Je le republie ici pour que les quelques lecteurs de Kitetoa.com qui ne lisent pas Anti-G8.org puissent y accéder...

Je me demande souvent si les journalistes font exprès de se faire passer pour des imbéciles. Mais peut-être prennent-ils en fait plutôt leurs lecteurs pour des imbéciles ? J'aime particulièrement leur capacité à jouer les étonnés. J'aime aussi énormément la capacité des journalistes « de gauche » à endosser des discours ultra-libéraux en les déguisant avec le bel habit du réalisme politico-économique.

A ce jeu, Le Monde est passé maître. Et il n'est pas nécessaire de lire (ce que j'ai pourtant fait) La face cachée du Monde pour s'en convaincre. L'éditorial du journal de référence daté du 31 mai en est une bonne illustration. On y apprend par exemple que Jacques Chirac ne veut pas seulement « « récupérer » les thèmes du sommet parallèle des altermondialistes » (c'est quoi ça, un altermondialiste  ?) lorsqu'il veut un « « dialogue élargi » aux dirigeants de treize pays d'Afrique, du Proche-Orient, d'Amérique Latine et d'Asie ». Non, si Jacques Chirac pense à d'autres pays de ce genre, c'est juste parce que c'est un homme qui a une « vision » comme disent les Américains. C'est un dirigeant à qui, selon Le Monde, le « bon sens » et le « réalisme » ne sont pas étrangers. On rêve. Si notre Président se soucie de quoi que ce soit, c'est que cela peut, au choix, lui apporter quelque chose ou ne rien lui coûter. Ou les deux à la fois, ce qui est plus intéressant encore.

En plein cagnard politico-social, un membre du Parti Socialiste expliquait doctement que les Français avaient l'impression de s'être fait flouer. Après avoir massivement donné leurs votes à Jacques Chirac pour faire barrage au Front National, ils se rendraient compte que les beaux discours sur la fracture sociale, la réduction des inégalités et , seraient des paroles en l'air. La confrontation avec la réalité (les mesures du gouvernement Raffarin en général et le projet de réforme des retraites en particulier) serait un peu dure.

Ah ? Quelqu'un peut citer une ou deux grandes promesses de notre président bien aimé qui ait été tenue depuis qu'il est dans le métier (la politique) ? Quelqu'un a souvenir de l'avoir vu se baigner dans la seine comme il l'avait annoncé il y a des années ? Quelqu'un peut me rappeler quelques promesses à caractère « social » de Jacques Chirac qui aient été appliquées depuis ses débuts en politique ? Il ne fallait donc tout de même pas s'attendre à ce que le RPR, promptement rebaptisé UMP se mette à prendre en compte la « France d'en bas ». Voilà d'ailleurs une expression qui aurait dû mettre la puce à l'oreille des électeur tant elle est condescendante. Malheureusement, lesdits électeurs ont une fâcheuse habitude : prendre pour argent comptant la logohrrée insipide, rapidement auto-transformée en «  information », de la presse. Voilà que tel ou tel journal trouve le premier ministre sérieux, concerné par les problèmes des Français et opiniâtre, et d'un seul coup, cela devient véridique. Et tout le monde estime que ses petites phrases ou ses expressions comme la « France d'en bas » sont intelligentes.

Lors des dernières élections présidentielles, l'extrême droite a fait le plein de ses électeurs racistes, à quoi il faut ajouter une infime partie de vote contestataire (et là, il faut être vraiment pas très futé pour contester de la sorte). L'effet d'un éparpillement des votes dû à la multiplication inhabituelle des candidats a fait le reste. Jean-Marie n'aurait donc pas gagné au second tour, même si la gauche n'avait pas appelé à voter pour Jacques Chirac.

Le président de la république aurait pu remercier les électeurs de gauche et choisir de remettre son mandat en jeu, estimant avoir été élu dans des conditions particulières. Il ne l'a pas fait. Il va donc encore moins facilement tenir compte des revendications du « peuple de gauche ». C'est juste logique. Les gens qui disent nous diriger ne sont pas là où ils sont pour s'occuper de nos problèmes mais principalement des leurs.

« You build atomic bombs, you wage wars, you murder, cheat, and lie to us and try to make us believe it's for our own good, yet we're the criminals. Yes, I am a criminal. My crime is that of curiosity », disait l'autre Mentor... Et pendant ce temps là, Amnesty continue d'égrener la liste noire des tortures et autres atteintes aux droits de l'homme. Comme bien d'autres associations, Amnesty lance un cri dans le vide. Un cri que tous les participants du G8 entendront sans s'en soucier plus que de la qualité du café servi en fin de repas. Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy, Poutine et leurs amis liront (peut-être) avec un sourire dédaigneux la phrase mise en exergue dans le dernier rapport de l'association : « La sécurité... pour qui ? ». A quoi l'on pourrait d'ailleurs rajouter comment et pourquoi ? « L'année écoulée n'a fait que confirmer nos craintes face à une campagne sécuritaire qui n'a cessé de prendre de l'ampleur un peu partout dans le monde. Des gouvernements ont choisi d'ignorer délibérément, voire de saper le système de sécurité que représente le droit international qu'ils avaient élaboré ensemble. Les restrictions des libertés n'ont pas forcément permis d'améliorer la sécurité. Les gouvernements n'ont pas le droit de répondre à la terreur par la terreur ».

Où est Ben Laden ? Comment va l'Afghanistan ? La production d'Opium a-t-elle reculé ? Que sont devenus les prisonniers de Guantanamo ? Où sont les armes de destruction massive (ADM) irakiennes ? Où est le vilain Saddam ? La démocratie est-elle instaurée en Irak ? La sécurité y est-elle revenue ? Cette guerre a-t-elle permis de régler le problème israélo-palestinien ?

Mais pour revenir au droit international, je vous livre ici les réflexions de Donald Rumsfeld au lendemain des attentats du 11 septembre. Il s'agit d'une note émise par le ministre de la défense américain et titrée « Thoughts on Terrorism ». Il ne m'est pas possible de déterminer si elle publique ou destinée au membres du Ministère de la Défense. Voici une partie de son contenu que Jacques Chirac devrait prendre le temps de lire à tête reposée avant de tenter ses réconciliations obscènes sous prétexte de ne pas faire capoter le sommet du G8 d'Evian :

« Le monde doit avoir des attentes réalistes. Cette campagne sera un marathon, pas un sprint. Il ne sera pas possible de régler le sort des réseaux terroristes comme Al-Qaida avec des missiles de croisière ou des bombardiers. Nous reconnaissons que cela prendra du temps, qu'il faudra une pression sur les pays qui leur donnent asile pour obtenir des succès. Nos sommes patients et déterminés. La légitimité de nos actions ne dépend pas du nombre de pays qui nous soutiennent. Ce serait plutôt l'inverse qui est vrai : la légitimité des opinions des autres pays doit être jugée sur la base de leur attitude vis-à-vis de cette attaque barbare envers une façon de vivre libre. Les coalitions qui seront crées ne seront pas figées ; au contraire, elles changeront et évolueront. La plupart des pays se sentent concernées par le terrorisme [...]. Il ne sera donc pas surprenant de voir certains pays soutenir certaines actions engagées par les USA tandis que d'autres ne nous soutiendront pas. Le groupe dans lequel viendront se ranger les pays dépendra de la nature et de la localisation de nos actions. Nous reconnaissons que certains pays devront garder secret ou minimiser leur coopération avec nous. Cela doit être compris et accepté. [...] Nous somme en guerre contre les terroristes et les régimes qui les soutiennent. Ceci n'est pas une guerre contre les peuples de quelque pays que ce soit. [...] Ceci n'est pas une guerre contre l'Islam ou n'importe quelle autre religion. Les terroristes d'Al-Qaida sont des extrémistes dont les buts sont à l'opposé de ceux des musulmans. [...] Il y aura des effets secondaires. Nous savons qu'au fur et à mesure que nous lutterons contre le terrorisme, nos actions auront un certain nombre d'effets dans certains pays. Nous devons accepter cela en raison de l'importance de notre cause. Il en résultera des modifications des relations et des alliances dans les années à venir ».

Vu le bordel que George Bush a décidé de mettre dans les relations internationales, à peine stabilisées après les effets de la chute du mur de Berlin, on peut quand même considérer que c'est curieusement prémonitoire pour une note pondue le 19 septembre 2001....

Moi je trouve sympa la manière dont Le Monde (toujours lui) et d'autres s'étonnent de voir les responsables américains comme Donald Rumsfeld ou Paul Wolfowitz (vice-ministre de la Défense) commencer à avouer que les armes de destruction massive (ADM) iraqiennes ont peut-être été détruites avant le déclenchement de la guerre par les Américains et les Britanniques. Un début d' « aveu » selon Le Monde. Ah ? Ils avaient un doute les journalistes et les experts ? Ou bien ils se foutent de nous avec leur étonnement virginal ?

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