Une petite critique de bouquin pour la route: « Pirates et flic du Net » |
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Comment pouvions
nous passer à côté d'une critique de ce bouquin? Obligés de se pencher dessus... « Enfin ! » mécriais-je en finissant de lire ce livre . David Dufresne et Florent Latrive ont enfin réussi à lever un petit pan du voile flou qui persiste dans le domaine du hacking. Echappant aux informations et idées basiques véhiculées grâce au FUD (Fear Uncertainty and Doubt ), ces 2 journalistes de Libé réussissent à confronter à peu près toutes les parties concernées par la cybercriminalité. Ils évoquent les « fils indignes » du réseau des réseaux : Les script-kiddies. Les auteurs arrivent à ébaucher, témoignages a lappui, le portrait type du parfait lamer et le développement exponentiel de cette espèce de sous-doués mous du bulbe : « On est passé dun piratage élitiste, réservé, à un piratage grand public ». Fin de la citation, signée Alain de Zipiz. Vous ne remarquez rien ? Des journalistes décident de contacter des personnes dans la « scène » ou ayant un rapport direct avec celle-ci. Bref, ils s'adressent à des personnes qui savent de quoi elles parlent. Les temps ou le FUD était monnaie courante dans les médias de lhexagone seraient-ils en train de disparaître ? On peut rêver... Outre la définition du Script-kiddy, les auteurs se livrent a une vaste réflexion sur les diverses notions qui entourent le monde du hacking et des réseaux en general: hacktivisme, infowar, cypheranarchistes. A peu près tous les courants sont représentés et définis le plus précisément possible. Lhistorique, un peu bref, ne sattarde que sur lorigine du mot hacker (MIT, etc.) et la grande guerre des gangs du cyberespace (LOD contre MOD, old-school rulez comme dirait lautre... ). Une seule fausse note: bien quAnthony Zboralsky, Philippe Langlois ou même Richard Stallman soient invités à témoigner de leurs expériences dans ce monde fou du hacking, il est néanmoins frustrant de voir que les auteurs se basent plus sur les dires dhommes appartenant ou ayant appartenu à un de ces innombrables services de répression de la fraude informatique de létat français (et qui ont sans doute un autre état desprit) que sur ceux dhommes aguerris, portant les traces de ces longues nuits de découvertes (les rabat-joie me diront que ce ne serait plus une contre-enquête !). Nous avons eu limpression, parfois, que le témoignage de ces "pirates" nétait apposé quafin de renforcer les idées véhiculées par ces grands messieurs des services de police. Manque peut-être la partie cachée de ce monde underground. Mais puisqu'elle est cachée. On ne peut pas la voir. N'est-ce pas?... Bref, ce bouquin se lit vite ( il est compact : 137 pages ) ce qui fera même le bonheur de tous les lecteurs fainéants de kitetoa (petits veinards). Pirates et flics du Net P.S : Nous ne possédons pas dactions aux éditions Seuil et les auteurs ont refusé de nous filer un pourcentage sur les ventes générées par la lecture de cette critique.
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