Vivendi et ses enfants... |
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Vous l'avez vu sur vos écrans de
télé, Vivendi se fait de la pub. De la pub grand public car jusqu'ici, cette énorme
entreprise n'avait pas beaucoup communiqué à destination des pequenots que nous sommes.
Nous sommes des clients, tous, à un moment ou à un autre de Vivendi, mais nous
n'intéressons sans doute pas beaucoup Jean-Marie Messier, le président de ce gros
machin. Vivendi est en quelque sorte ce que Kitetoa n'aime pas trop. C'est plutôt, selon nous, une entreprise pas citoyenne qui veut se donner une image d'entreprise citoyenne... Ces derniers jours donc, Margot a fait son apparition sur nos étranges lucarnes tournoyant et riant, insouciante. Pendant qu'elle fait son travail d'enfant, une sorcière aux traits de princesse, Vivendi, lui prépare un avenir radieux dans lequel Margot boira une eau pure, téléphonera avec un portab' SFR, etc., etc. Pour faire passer le message qui fait peur (un monde merveilleux créé par une multinationale à qui nous ne pouvons, de toutes façons, pas échapper), le roi du monde s'est offert les services d'un acteur engagé (dans tous les sens du terme bien sur...): Fabrice Luchini. Belle voix off. Décidément c'est à la mode puisque l'on reconnaît fort bien en ce moment la voix de Philippe Noiret pour vendre une ouature... BéBé te dit merde! Jean-Marie (Messier) peut croire qu'il nous prépare un monde meilleur. Il peut même être sincère. Comme Fabrice. Comme Margot (ou plutôt ses parents). Mais ici, derrière cet écran sur lequel s'affichent les mots qui composent cet article, il y a un BéBé qui regarde Jean-Marie et qui lui dit "merde!". Dans son regard, on peut lire quelque chose comme "j'en ai rien à foutre de ton eau et de ton portab', le sens de ma vie est ailleurs". C'est étrange comme tous les annonceurs ont tendance à utiliser des enfants pour nous faire acheter des choses. Ici, Jean-Marie tente de mieux vendre les actions de sa boite au grand public puisqu'il va augmenter son capital d'ici peu. Finalement, à utiliser des enfants pour bous vendre leurs bidules, on se demande s'ils ne rejoignent pas, d'une certaine manière la cohorte des sociétés qui font créer leurs produits par des enfants exploités à l'autre bout du monde.
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