Putain de main invisible qui fait pas son travail!
Mais, mais, mais... Que se passe-t-il dans le meilleur des mondes capitalistes? Ca tousse?
J'entends dire que George Bush a décidé de protéger les producteurs d'acier américains en imposant des droits de douane importants aux importations de ce métal. Et que l'Union Européenne saisit l'OMC...
Mais n'étais-ce pas ce même George Bush qui chantait cette canson douce: « libéralisez, libéralisez, le marché s'auto-régule, la main invisible est là avec sa copine la loi de l'offre et de la demande? Le tout saupoudré de concurrence parfaite... Les mêmes responsables politiques européens qui fredonnaient le même air? Tout plane dans notre beau système sociétal.
Sauf quand ça va mal. Quand un petit vilain petit canard décide de jouer avec d'autres règles. Jusque là, il s'agit de jouer entre soi et de laisser mourir à petit feu le reste du monde. Mais là, le chef (George, celui qui dirige la coalition du Bien, vous savez...) a décidé de jouer avec ses règles, c'est à dire de faire un bras d'honneur aux autres joueurs. Qui sont d'habitude ses copains, rappelons-le!
Quand je vous dis que ce sont des histoires de gamins mal élevés, je ne déconne pas. Voici ce que dit Pascal Lamy, commissaire chargé du Commerce extérieur à Libération: «On n'est pas dans une cour de récréation: "Si tu me donnes un coup de pied dans le tibia, je te donne un coup de poing dans la figure"».
Vilain! Je vais le dire à la maîtresse!
Ce qui est marrant, c'est que quand le système dysfonctionne, ce sont toujours les mêmes qui poussent des cris d'orfraies.
Ce sont ceux qui fustigeaient le secteur public, le poids de l'Etat qui freine la vigoureuse force créatrice du secteur privé. Ceux qui pourtant viennent chercher l'Etat pour lui demander de « jouer son rôle » lorsque leurs propres conneries menacent l'ensemble. C'est ce qui se passe quand le Crédit Lyonnais sombre. Les mêmes chantres du capitalisme triomphant demandent à l'Etat de réparer leurs conneries.
Décidément, il y a un truc qui m'échappe. Ou peut être pas, justement. Peut-être que ça ne m'échappe pas...