[Kitetoa, les pizzaïolos du Ouèb

Subprimes : le Marabout Kitetoa a encore frappé

< mode auto-congratulation "on" >On avait prédit la fin de la nouvelle économie, le fait que Jean-Paul Ney allait, faute de s'être soigné et grâce au soutien inconditionnel de quelques uns de ses amis, faire une nouvelle bêtise plus grave. Nous avions raison. Il y a quelques jours, nous prédisions que la crise financière était plus importante que ce qui était annoncé et que les gouvernements en sauvant tel ou tel établissement financier montraient qu'ils avaient très peur. Encore gagné. < mode autocongratulation "off" >Après avoir annoncé le sauvetage de quelques banques, voici que George Bush dévoile un plan de 700 milliards de dollars pour racheter les créances pourries des banques, histoire de sauver le système financier mondial.

En Europe, le président bling-bling nous refait le coup du « j'irai chercher la croissance avec les dents » ou du « je veux être le président du pouvoir d'achat ».

Notre hyperprésident l'a dit :il n'acceptera pas « qu'un seul déposant perde un seul euro parce qu'un établissement financier se révélerait dans l'incapacité de faire face à ses engagements ».

ca ne mange pas de pain, sachant que les dépôts sont garantis en France à hauteur de 70.000 euros.

En même temps, on l'a échappé belle car figurez-vous que le mari de Carla Bruni avait comme projet de créer des subprimes à la sauce française. Le site Contre Info · info le rappelle opportunément : « Les ménages français sont aujourd'hui les moins endettés d'Europe. Or, une économie qui ne s'endette pas suffisamment, c'est une économie qui ne croit pas en l'avenir, qui doute de ses atouts, qui a peur du lendemain. C'est pour cette raison que je souhaite développer le crédit hypothécaire pour les ménages et que l'Étal intervienne pour garantir l'accès au crédit des personnes malades. Je propose que ceux qui ont des rémunérations modestes puissent garantir leur emprunt par la valeur de leur logement. Il faut réformer le crédit hypothécaire. Si le recours à l'hypothèque était plus facile, les banques se focaliseraient moins sur la capacité personnelle de remboursement de l'emprunteur et plus sur la valeur du bien hypothéqué. Ceci profiterait alors directement à tous ceux dont les revenus fluctuent, comme les intérimaires et de nombreux indépendants ».

Pile poil ce qui a mené l'économie américaine où elle est actuellement. Il paraît que l'hôte de l'Elysée compte poursuivre les réformes, il reste persuadé que ses politiques sont bonnes. Il suffit de regarder ce que les néo-cons américains lèguent au sortir des deux présidences Bush pour comprendre que l'on a bien raison de marcher dans ses pas.

Mais ce n'est pas de cela que nous voulions vous entretenir.

Ce qui nous intéresse et, il faut le dire, nous amuse (quand bien même nous allons nous mêmes en prendre plein la tronche dans les mois et les années à venir), c'est la cacophonie qui règne en cette période de crise. Car elle révèle quelque chose qui n'est pas dit par les dirigeants des pays touchés, ni par les dirigeants des établissements financiers : ils ont peur. Pas un peu peur. Ils ont très peur. Une vraie peur panique.

Prenez par exemple les mots prononcés par le président d'Axa, Henri de Castries, au sortir de sa réunion avec son ami (oui, ils sont proches) le président du pouvoir d'achat : "Le système financier français est un système stable qui a une solvabilité très confortable, et je crois que dans des moments comme ceux-ci, qui sont des moments tendus, il ne faut pas paniquer. Il y a un pilote, il y a des pilotes dans l'avion".

Et le Premier ministre, François Fillon d'ajouter : "il n'y aura pas de faillite" d'une banque française.

Fort bien. Tout le monde à pris note. Et ces merveilleux optimistes, ont eux pris un rendez-vous avec l'histoire.

Maintenant, prenez les sorties de l'inénarrable ministre des Finances.

le sauvetage de la banque Dexia a, dit-elle, permis d'éviter un "risque systémique". En même temps, le 20 septembre dernier, la ministre de l'Economie avait notamment assuré que le risque systémique lié à la crise financière internationale était passé, rappelle Reuters.

Le plan de sauvetage de Dexia consiste en une augmentation de capital de 6,4 milliards d'euros. Du côté français, l'Etat contribue à hauteur d'un milliard d'euros et la Caisse des dépôts à hauteur de deux milliards.

Pour mémoire, le trou du Crédit Lyonnais - déjà pour le même genre de raisons que celles qui mènent à la crise d'aujourd'hui, comme quoi la finance apprend lentement de ses erreurs - c'était 130 milliards de francs, soit 19,82 milliards d'euros.

Mais revenons à la déclaration de Christine Lagarde. Risque Systémique. L'expressioon est lâchée. Nous indiquions il y a quelques jours que si les Etats se mettaient à sauver des banques, c'est qu'ils avaient atteint le seuil le plus haut dans leur échelle de la peur. Celui du risque systémique, de l'effet domino. Toutes les banques étant liées entre elles, chacune prêtant aux autres etc, si l'une d'entre elles (assez grosse) fait faillite, on peut craindre des faillites en cascade avec un effet trou noir de film hollywoodien : il grossit au fur et à mesure qu'il avale de la lumière. Et tant qu'il y a de la lumière, il continue à l'avaler. Inexorablement. Car il ne faut pas être devin pour comprendre que les Etats n'ont simplement pas les moyens de l'endiguer. George Bush a été paradoxalement très clair aujourd'hui en indiquant que 700 milliards de dollars, c'était une grosse somme pour les contribuables, mais que la veille, les marchés boursiers avaient perdu plus de 1.000 milliards de dollars en une seule journée.

L'effondrement du système capitaliste est une perspective très désagréable pour des politiques. Car ils anticipent bien ce qui se passerait ensuite : des troubles violents. Et lorsqu'ils craignent un risque systémique, ils sont prêts à tout lâcher. A commencer par leurs dogmes. La main invisible qui régule les marchés ? Oubliée. L'Etat qui ne doit pas se substituer au marché ? Oublié.

De toutes manières, en fin de course, ce sont les contribuables qui paieront. Les troubles liés à une hausse des impôts seront probablement moins graves que ceux qui suivraient un effondrement du système.

Ceci dit, pour en revenir aux chiffres, tout le monde s'accorde pour dire, qu'on ne sait pas exactement quel est le volume de subprimes dans les bilans des institutions financières. Le chiffre augmente de mois en mois, au fil des résultats annoncés par lesdits établissements. Un intéressant rapport de l'OCDE publié en juin dernier (écrit en mars) avance des chiffres qui sont probablement à réestimer à la hausse.

"I.How big is the subprime crisis: previous FMT and now?

In the previous issue of Financial Market Trends (FMT), written in September 2007, USD 300 bn was considered the likely size of the subprime and Alt-A mortgage losses. At the time the official views were in the USD 100-USD 150 bn range. That previous estimate was based on a 14% overall default-loss probability applied to the stock of mortgages (subprime and Alt-A, etc.) of about USD 2.3 trillion (of which (USD 1.3 trillion was subprime). The 14% was based on weighting up the ABX indexes (prices of credit default swaps used to insure risk of default in the underlying subprime mortgages) across vintages and tranches at that time, September 2007.

Strictly speaking the ABX applies to subprime, the worst part of the market, whereas private label Residential Mortgage-Backed Securities (RMBS) include mortgages other than subprime - for example Alt-A, jumbo loans, etc. Collateralised Debt Obligations (CDOs) and Structured Investment Vehicles (SIVs) use RMBS and other asset-backed securities (ABS). CDO issuance (cash and hybrid) was USD 1.47 trillion at the end of 2007, and much larger if unfunded synthetic CDOs are included. The sharp acceleration from mid 2004 in underwriting of what were to become the key problem mortgages, were to a large extent securitised, and found their way mostly into private-label RMBS (including home equity); which totalled USD 2.3 trillion at the end of 2007. The leveraged demand for these was facilitated by CDOs and asset-backed commercial paper (ABCP) conduits. This study focuses primarily on the losses associated with this private label RMBS variable. Some subprime and Alt-A mortgages remain un-securitised, but the losses here are expected to be much smaller, and follow loss patterns based on past experience. The loss estimate in the previous FMT was cross-checked by looking at the market cap losses of all banks and major broker-dealers (most heavily affected by subprime) as compared to their average prices in June 2007. The result was a similar number of USD 308 bn."

Rassurés?

Pas nous.

Pas plus que l'OCDE qui pond quelques lignes également sur l'Europe (à l'adresse de la troupe d'optimistes français qui pensent que la crise financière internationale va s'arrêter aux frontières du pays, comme l'avait fait en son temps le nuage de Tchernobyl ?) :

Europe is not immune from these issues. One third of RMBS related CDOs etc. is thought to have moved offshore, and to Europe in particular. One third of the USD 422 bn default loss amount is USD 138 bn. Insurance companies are likely to have a large part of the RMBS held in Europe. Fortunately, from a financial intermediation perspective, they do not mark to market. Nevertheless, levered financial institutions are also exposed to RBMS-backed products, so all of the issues concerning losses and deleveraging above apply in Europe too.

Et bon courage M. Bush avec vos 700 milliards... Car en dollars, les volumes échangés sur le simple marché new-yorkais était en août de 1.471,9 milliards de dollars... Et hier, ce sont 1.200 milliards qui se sont évaporés. Les marchés n'ont visiblement pas les mêmes valeurs que celles des politiques et sont peu sensibles à leurs rodomontades.

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