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Google: les européens s'inquiètent des projets de bibliothèque numérique

Comment se peut-il que Jacques Chirac, Renaud Donnedieu de Vabres, ou n'importe quel autre « dirigeant » soient toujours aussi mal conseillés pour ce qui est d'Internet? Pourquoi faut-il toujours que les hommes politiques fassent preuve d'une méconnaissance aussi flagrante de ces technologies? Google annonce un accord pour mettre en ligne les bouquins d'universités en ligne? Voilà que nos preux chevaliers européens, sur les conseils du président de la Bibliothèque Nationale de France, Renaud Donnedieu de Vabres, décident de lancer une sorte de contre-projet.

Bravo messieurs. Voilà une initiative qui suinte l'intelligence.

Premièrement, la question se pose... que seraient devenus nos livres européens si Google n'avait pas pris les devants? On ne les aurait pas scannés avant qu'une entreprise privée, outre-atlantique, décide de faire quelque chose de ce genre? On aurait pu attendre que la BNF et nos politiques se secouent les neurones aux alentours de 1996 plutôt que poussés par les décisions de sociétés privées.

Deuxièmement, en quoi Google est-il un danger pour les bibliothèques européennes? Cela a-t-il un sens quelconque de présenter cette entreprise comme une sorte de repoussoir?

Troisièmement, et l'on revient aux conseils avisés que reçoivent nos hommes politiques en matière d'Internet, Google est-elle vraiment une entreprise « dangereuse »? Si oui en quoi?

Google fait son métier: archiver des documents publics et proposer à ses visiteurs de retrouver des informations en utilisant des mots-clef. Cette information publique (publiée sur un réseau ouvert ? Internet) a la valeur qu'elle a. Ce n'est pas à Google de donner une « valeur » à cette information. Il n'y a d'ailleurs pas de classement en fonction de la pertinence de ces documents. Pas au sens qu'un enployé de la BNF lui donnerait par exemple (ce qui permet au googlebombing d'exister).

Et Google le fait bien, ce métier. Pour l'instant, mieux que tous ses concurrents. Cela ne durera peut-être pas toujours. Il y aura peut-être, dans quelques années un concurrent qui inventera un meilleur moteur de recherche.

Nos politiques, toujours bien conseillés, vont donc lancer la numérisation des fonds des bibliothèques européennes pour les mettre en ligne. Fort bien. Et demain, quand tout sera publié sur Internet, Google va l'archiver. Non?

Bref. Revenons à notre question. Google est-elle une entreprise dangereuse?

Peut-être. Mais en tout cas pas parce qu'elle va numériser des livres de bibliothèques américaines.

Google n'a que l'importance qu'on veut bien lui donner. En réagissant de la sorte, nos hommes politiques et leurs conseillers de première classe en nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC) lui en donnent beaucoup.

Google n'est pas une référence. C'est un outil. Comme un autre. Rien de plus. Or il semble bien que tout le monde ait décidé de croire que ce qui est trouvé via Google est une vérité. Prenons quelques exemples précis. Dans le cadre du procès intenté par Tegam à Guillermito, les protagonistes, Marc Dotan, Eyal Dotan et Danielle Kaminsky, par exemple, apportent au juge d'instruction des centaines de pages qu'ils ont trouvées via Google et imprimées. S'ils font cette démarche, c'est probablement qu'ils espèrent que leur contenu sera considéré comme une preuve. Autre exemple, un policier qui se sert de Google pour retrouver un suspect. Bonne idée, si cela peut l'aider. Ceci dit, ce faisant, en versant au dossier les copies des pages résultant de ses recherches, il donne à Google une importance qu'il n'a pas. Cet outil devient dans l'inconscient judiciaire (disons dans celui de ceux qui connaissent mal ces technologies) un outil pouvant servir à la manifestation de la vérité.

Or, via Google, on trouve tout et n'importe quoi. Ce n'est pas Google (un outil donc) qui est en cause. Mais l'information que l'on y trouve et surtout, l'importance que les utilisateurs vont lui accorder. Si un directeur des ressources humaines prend des décisions en matière de recrutement en fonction de ce qu'il trouve via Google, il est permis de s'inquiéter. Si un journaliste prend pour argent comptant ce qu'il trouve au cours de ses recherches via Google, il est permis de s'interroger. Si nos hommes politiques pensent que Google est quelque chose de dangereux alors, il est permis d'avoir peur. Mais pas pour les mêmes raisons.

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