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Populisme ministèriel: no fear, no limits

La guerre au bon sens a été déclarée il y a bien longtemps, mais il faut avouer que depuis quelques année, elle s'est intensifiée. Nos « gouvernants » ont perdu de vue des idées simples mais pertinentes. Lao Zi expliquait ainsi, par exemple, que plus on devient fort, plus on s'approche de la mort. On abat un arbre lorsqu'il est devenu adulte, pas lorsqu'il est petit. De même, la souplesse vaut mieux que la raideur, disait-il. Il prenait pour exemple l'eau qui est souple et faible mais à qui rien ne résiste. L'eau ne lutte pas, n'oppose pas de résistance, mais pourtant, elle gagne.

L'UMP dispose de tous les pouvoirs. Elle tient Matignon, l'Elysée, le Parlement, la plupart des rouages de l'administration. l'UMP est forte. A son apogée.

Cette sensation illusoire de toute puissance en grise quelques-uns.

Et il semble bien que certains membres du gouvernement aient décidé de ne pas se fixer de limites en matière de populisme.

Avec le risque bien entendu, de se retrouver aux prochaines élections présidentielles avec une configuration encore pire que celle que nous avons connue en 2002. Cette situation s'expliquait notamment par la présence au centre du débat politique du thème -monté en épingle- de « l'insécurité » supposée et par la multiplication des candidats qui avaient permis à Jean-Marie Le Pen de passer le premier tour avec un score de 17%. Ce score, soit dit en passant, aurait dû faire réfléchir les commentateur sur le nombre de français intolérants et haineux. Flatter les aspects les plus sombres de la population n'est probablement pas une bonne méthode pour remporter les élections. De fait, cela pourrait pourrait bien profiter à d'autres...

On connaissait les déclarations tonitruantes de Nicolas Sarkozy sur le terrain de la « sécurité » et de la lutte anti-terroriste. Entre F.U.D et troll, le ministre parvient à faire commenter ses déclarations les plus vides de sens. Le sommet a probablement été atteint lors de l'émission « Pièces à conviction », lundi 26 septembre. Nicolas Sarkozy y explique tranquillement qu'« à la minute à laquelle je vous parle, des arrestations ont eu lieu. Ce sont des arrestations préventives. Ce sont des individus à qui nous avons des questions très précises à poser ». En effet, le 26 septembre au matin, des arrestations de terroristes présumés ont eu lieu sous l'oeil des caméras. Figurez-vous que le ministre n'a pas vendu la mèche. Il n'a pas laissé filtrer à des journalistes le 21 septembre -date de l'enregistrement de l'émission- que des arrestations allaient avoir lieu sous peu. Non. Il parlait, disent ses proches, des arrestations qui avaient eu lieu le 19 septembre. Donc pas « à la minutes où je vous parle », mais quelques jours plus tôt. Même les policiers s'étranglent...

Mais le meilleur restait à venir. Le ministre de la Justice, celui qui est normalement le garant le plus évident du contrat unissant les citoyens de ce pays, a proposé une surenchère en matière de gestion de la récidive. Il propose de faire porter un bracelet électronique aux délinquants sexuels lorsqu'ils sortent de prison. Pourquoi pas? Si tant est qu'un bracelet électronique peut empêcher un violeur de violer quelqu'un... Ce qui cloche, c'est que le ministre de la Justice, Pascal Clément, veut imposer ce port du bracelet à des gens déjà condamnés. Or il a conscience que cela serait probablement jugé inconstitutionnel puisque sa loi serait alors rétroactive. Impossible en droit français et probablement retoqué également au niveau européen. Qu'un ministre tente de s'asseoir sur un principe constitutionnel, pourquoi pas. Mais qu'il le dise ouvertement. Là, on atteint un autre sommet. Comment demander à des délinquants de respecter le droit si le ministre de la Justice le tient en telle considération?

« Les événements récents vont me pousser à prendre ce risque, et tous les parlementaires pourront le prendre avec moi. Il suffira pour eux de ne pas saisir le Conseil constitutionnel. Ceux qui le saisiront prendront sans doute la responsabilité politique et humaine d'empêcher la nouvelle loi de s'appliquer au stock de détenus », a indiqué le ministre.

Peut-être les représentants du peuple prendront-ils simplement le risque de respecter la constitution qui est le fondement de notre vie en société? Peut-être auront-ils plus d'intérêt pour les lois de la République que pour leur carrière politicienne à court terme. Qui sait?

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