Date de publication : 11/03/1997

La fin du monde est pour demain... ou après-demain


Abominable ! Le passage à l'an 2000 sera une catastrophe sans précédent et le nombre de faillites provoquées par la non-intégration de la part des systèmes informatiques de cette date fatidique sera énorme. Abominable, ce sera abominable, nous dit-on. D'ailleurs, la dernière étude britannique sur ce sujet n'est vraiment pas gaie. Le passage à l'an 1000 devait également se solder par la fin du monde, cette fois provoquée par des cataclysmes naturels ou la colère de Dieu. Repentez-vous et vous serez sauvés, proposaient certains en ce temps-là. Dans un monde désormais informatisé, il paraît logique d'imaginer que la colère de < Big Brother > sera à l'origine de la prochaine fin du monde.
Tout cela tombe d'autant mieux qu'un certain nombre de personnes se proposent de faire en sorte que quelques entreprises passent au travers. Cela coûtera très cher (un marché planétaire de 600 milliards de dollars), mais ils peuvent le faire. Il est toutefois amusant de noter que les < spécialistes > et autres < experts en passage à l'an 2000 > ne se font connaître comme tels que depuis quelques mois. Si l'on reprend la presse généraliste d'il y a deux ans à peine, on retrouve difficilement un article mentionnant cette future catastrophe. De même, sur le World Wide Web, la prolifération de sites consacrés à ce sujet ne date pas de plus de quelques mois. Peut-on en conclure que la médiatisation du passage à l'an 2000 prépare la fortune de ces spécialistes, experts et autres conseils ? Sans doute. Doit-on pour autant minimiser le problème ? Sans doute pas...
En Grande-Bretagne, la Task Force 2000, soutenue par le gouvernement, vient de s'exprimer sur le sujet à la mode. Il ressort de ses travaux que les risques de < bogue > (*) s'appliquent également à certains appareils contenant des microprocesseurs. Le problème concernerait donc, outre les ordinateurs, les feux de signalisation routière, certains appareils ménagers, ou encore les puits de pétrole, les téléphones (et leurs centraux), etc.
Alors que faire ? D'autant que les travaux du groupe révèlent que seule une entreprise sur dix en Grande-Bretagne a réalisé un audit interne sur ce sujet. Pis, seuls 28 % des dirigeants d'entreprise sont sensibilisés à ce problème. C'est toutefois mieux que les 15 % enregistrés il y a un an. Les experts de la Task Force 2000 et le ministère du Commerce et de l'Industrie se sont cependant refusés à soutenir une récente proposition de loi rendant obligatoire la mise à niveau pour les entreprises. Ils sont plutôt favorables à une campagne de sensibilisation. Derrière laquelle s'engouffreront sans doute la plupart des cabinets de conseil.

Raison garder

Le problème est sérieux. Il est clair qu'une bonne partie des systèmes informatiques des entreprises souffriront du passage à l'an 2000. Par ailleurs, si l'on s'inquiète de la survie des entreprises privées, il conviendrait de regarder ce qui se fait (ou ne se fait pas) dans le secteur public...
Cependant, il convient de raison garder. Le passage à l'an 2000 peut, dans la plupart des cas, être réglé par une solution logicielle, procédure peu lourde. Par ailleurs, tous les ordinateurs et toutes les applications ne sont pas concernés par ce problème. Loin de là. Les éditeurs de logiciels sont sensibilisés au passage à l'an 2000 et il n'est pas improbable qu'ils diffusent rapidement des mises à jour afin d'éviter un effet < image > très négatif sur leurs produits. Cela devrait aussi bien concerner les fabricants d'applications destinées à la micro-informatique que les entreprises qui vendent de très grosses architectures informatiques pour des clients institutionnels. L'enjeu est sensiblement le même.
Rares sont les experts qui gardent la tête froide. Raison de plus pour citer Massimo Spalla, directeur Europe des projets an 2000 chez Andersen Consulting : < Ce ne sera pas aussi catastrophique que ce que l'on annonce aux entreprises (...). Les sociétés qui n'auront pas réglé le problème ne feront pas forcément faillite au tournant du siècle. Elle seront certes moins efficaces et donc moins rentables. >
En conclusion, s'il ne faut pas minimiser le problème du passage à l'an 2000, il ne faut pas non plus se laisser déstabiliser par des cris d'orfraie. Il convient en tout état de cause de sensibiliser la hiérarchie des entreprises. D'autant que les directions informatiques ont souvent peur de demander un budget pour le passage à l'an 2000 alors qu'elles obtiennent difficilement les montants nécessaires au passage à l'euro.


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(*) Défaut de programmation.

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